10/03/2023
La Famille Boulder Line s’agrandit et accueille une nouvelle team : « Boulder Spirit » .
Des personnes de divers horizons ayant la volonté de se dépasser physiquement comme mentalement. Des personnes inspirantes qu’on a envie de soutenir, et que Boulder Line a décidé d’accompagner dans leurs projets.
On commence par vous présenter Fabienne (@lepioletdeverre). Le 13 mars, Fabienne part pour le Népal. Elle va tenter de gravir l’Everest, un rêve depuis très longtemps. On a pu y poser quelques questions avant son départ :
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Fabienne, 38 ans, infirmière, maman de trois garçons. Je suis passionnée de montagne, grimpe et alpinisme.
J’ai été initiée par mon père. Le virus a pris tout de suite. D’abord, dans la découverte de la montagne : rando grimpe. Puis un premier contact avec des crampons, la Mer de glace sur Chamonix à 6-7 ans. Et une envie de voir la vue depuis les plus hauts sommets.
« Il n’y a alors aucun cas connu au monde cumulant les deux pathologies. »
La première a été diagnostiquée après la naissance de mon premier enfant. Des difficultés à marcher. Je m’étais ça sur le compte d’une grossesse difficile. Un rdv chez la généraliste, une IRM : fracture de l’astragale, fracture avec une forme très spécifique : en étoile, une implosion de l’os. Le radiologue m’a questionné si j’étais tombée ou avait pris un choc important, car il s’agit de l’os le plus résistant du corps humain. Réponse négative de ma part. On m’a alors parlé d’ostéogénie imparfaite. Quelques fractures spontanées en moins d’un an : je consulte une rhumatologue spécialisée : le diagnostic tombe : ostéogenèse imparfaite. La deuxième est apparue en 2017. Des lombalgies importantes, une perte de mobilité de l’ensemble du corps, des douleurs dans les articulations à se cogner la tête contre les murs. Ma généraliste me parle alors de la spondylarthrite ankylosante.
Il n’y a alors aucun cas connu au monde cumulant les deux pathologies.
Commence une errance médicale… trois rhumatologues différents. Des diagnostics différentiels dont celui que mes symptômes étaient dans ma tête. Une hospitalisation qui me fait sortir plus mal qu’à mon entrée.
Je me rapproche alors d’un groupe de patients sur un réseau social. Un des membres m’emmène chez un nouveau rhumatologue.
Le diagnostic est posé en 10 minutes après des radios.
La spondylarthrite ankylosante entre dans ma vie avec une fusion des sacros iliaques gauches et deux vertèbres. J’ai une forme agressive.
Je démarre un traitement de fond, la biothérapie. En trois semaines, je sors de mon fauteuil roulant, en deux mois, je lâche mes béquilles.
J’y ai pensé petite, un rêve d’enfant. Mais, la vie, métro, boulot, dodo m’ont fait le mettre de côté.
Puis un énième diagnostic mettant en péril mon autonomie à moyen terme (un genou très abîmé par mes deux pathologies nécessite une prothèse totale sans garantie qu’elle tienne) m’a fait lever la tête du guidon de ma vie. L’envie de réaliser un projet, un rêve m’a renvoyé à mes envies de hauteurs, de sommets. Le Mont-Blanc ainsi que 6 autres 4000 étaient la première phase d’un projet qui me donne envie de vivre à 100% ma passion. Le camp de base 5400m était une première idée, mais arriver là-bas et lever les yeux sans pouvoir contempler la vue du sommet m’aurait frustrée… alors quitte à y être, autant vivre les choses à fond !
C’est une idée qui me titille de plus en plus, beaucoup d’autres se bousculent dans ma tête. On verra comment se passe cette deuxième phase du projet, mais il est évident que d’autres suivront.
Partager mes galères pourra peut-être aider d’autres à être mieux préparer.
Oui, c’est informer, c’est partager du vécu tant positivement que négativement. Présenter de manière édulcorée ne m’intéresse pas. La réalité est dure, franche. Ensuite, partager mes galères pourra peut-être aider d’autres à être mieux préparer.
Et, si le message que tout est possible, que l’on soit valide, handicapé, un homme, une femme passe à travers ce projet et donne l’envie à chacun de réaliser ses rêves, ça sera une réussite.
Que la montagne me soit favorable.
Peu importe la préparation en amont, c’est elle et elle seule qui décidera si l’ascension pourra se réaliser ou non et si oui dans quelles conditions.
Alors, j’espère que cette montagne mythique, l’Everest, me permettra d’arriver à son sommet et de contempler la vue, la vie, le monde avec le regard de mon enfant intérieur.
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